Jour après jour, l’Azerbaïdjan resserre son étau sur le Haut-Karabakh. Depuis bientôt six mois, la république autoproclamée, peuplée en très large majorité d’Arméniens et revendiquée par Bakou, fait l’objet d’un blocus qui ne dit pas son nom. Les quelque 120 000 habitants que compte encore l’enclave vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Outre les coupures d’électricité, quotidiennes, et le système de rationnement alimentaire mis en place, c’est surtout la menace permanente que laisse planer son puissant voisin sur le territoire qui inquiète.

Depuis sa victoire militaire de novembre 2020, qui avait vu l’Azerbaïdjan s’emparer d’un tiers du Haut-Karabakh, le régime d’Ilham Aliyev se sent pousser des ailes. Une étape supplémentaire a été franchie en avril, lorsque des soldats azerbaïdjanais ont construit un poste de contrôle à l’entrée du corridor de Latchine, seule route terrestre reliant le Haut-Karabakh à l’Arménie. Unilatérale, cette décision contrevient à l’accord de cessez-le-feu signé en […]