Alors que beaucoup de cœurs étaient tournés vers la Saint-Valentin ce 14 février, cette année les catholiques célébraient autre chose : le premier jour du carême. Presqu’un mois plus tard, le 10 mars, débutait le ramadan, jeûne de tradition musulmane. Entre initiative, purification et tradition, le jeûne passe d’une signification à une autre et peut être difficile à appréhender.
La tradition du jeûne
Pour les catholiques, le carême est une invitation à un moment de jeûne, durant 46 jours jusqu’à Pâques. Ces 46 jours sont en fait 40 jours, plus les dimanches qui se trouvent entre eux, représentant les 40 jours où Jésus a parcouru le désert, traversé par la tentation.
C’est une invitation, car le carême n’est pas une obligation, c’est un moment propice pour les catholiques à se purifier de quelque chose d’inutile, voire de perturbant. Le carême prend donc parfois la forme du végétarisme, ou d’un éloignement du numérique par exemple.
Le ramadan, lui, est une période d’obéissance à Dieu. En cette période de 29 ou 30 jours, le ramadan consiste pour les musulmans à s’abstenir de nourriture, de boisson, de relations sexuelles et de fumer du lever au coucher du soleil, actes qui permettent aux pratiquants de reconnaître la puissance de leur Dieu.
Le ramadan est une période qui se veut partagée, d’expérience de la pauvreté pendant la journée, avant un moment de partage de nourriture avec des proches, mais aussi avec les plus démunis, la nuit tombée.
Cependant, en s’inscrivant dans une tradition et un héritage culturels, le jeûne peut perdre son sens religieux. Qu’ils soient pratiqués par mimétisme social ou dans un registre plus général de « développement personnel » très en vogue aujourd’hui, les jeûnes religieux traditionnels tels que le carême ou le ramadan […]