La fraternité chrétienne
En devenant enfants de Dieu, nous devenons frères et sœurs les uns des autres. Jamais le Nouveau Testament n’envisage que l’un puisse aller sans l’autre. La fraternité en Christ fait partie du vocabulaire de base de la foi chrétienne. Les implications de cette fraternité ne sont pas toujours claires ; mais ce qui l’est, c’est qu’elles vont plus loin que de simplement conclure nos e-mails par « bien fraternellement ».
Joseph Hellerman fait un travail remarquable dans The Ancient Church as Family pour montrer que l’Église est toujours présentée dans le Nouveau Testament comme une « famille d’adoption » dans laquelle les membres sont appelés à être solidaires les uns des autres comme devaient l’être des frères et sœurs de sang à l’époque. Cela incluait en particulier la responsabilité de répondre aux besoins matériels des membres de la fratrie, même après que chacun des membres se soient mariés.
Cette description de notre fraternité chrétienne est déjà ambitieuse à l’échelle de l’Église locale, mais elle l’est encore nettement plus lorsque l’on considère que cette solidarité est attendu aussi à l’échelle mondiale. C’est ce que l’on observe avec la collecte de Paul en faveur des chrétiens de Jérusalem (2 Corinthiens 8-9). Ce que Paul demande aux chrétiens de Corinthe est tout à fait remarquable. Il est vraisemblable que c’est historiquement le premier élan de générosité qui transverse ainsi les barrières ethniques et géographiques pour unir des personnes qui ne se […]