Le monde avance peu. Depuis Neandertal, les hommes ont compris que la puissance consistait à maîtriser les armes et les naissances pour asservir autrui et étendre les territoires. Cette vision a laissé des traces jusqu’à nos civilisations contemporaines. Il n’est qu’à scruter l’histoire de l’Europe pour constater que les soixante-dix dernières années constituent l’une des rares périodes de paix. Mais que l’on regarde ailleurs et la réalité s‘impose : l’homme se veut dominateur et conquérant. Il prend pour cela le contrôle des femmes, dont les enfants sont la société à venir. Certains prétendent même que les bretons bigoudens, dont les yeux sont statistiquement plus bridés qu’à l’intérieur du pays, porteraient encore en eux le fruit de l’invasion des Huns buttant au Ve siècle sur la limite géographique des côtes. Avant les conventions de Genève, le viol était une arme de guerre.

Aujourd’hui encore, les mêmes cruautés

À travers les siècles, des hommes continuent de vénérer les armes et de vouloir maîtriser le ventre des femmes. Que l’on regarde vers la Centrafrique, la Syrie ou l’Ukraine, encore aujourd’hui, les déplacements d’enfants et le viol ont été élevés au rang de méthode systématique pour juguler les velléités de rébellion. Des analystes émettent même l’idée que la crise démographique russe ne serait pas étrangère à la violence perpétrée en Ukraine. On pourrait cependant penser que ce sont là pratiques barbares de sociétés totalitaires.

Revenir à la source biblique

Ce genre de pratiques renaît insidieusement dans les sociétés occidentales les plus riches et démocratiquement établies. Au seuil de l’été, la Cour suprême américaine a pris deux décisions importantes : l‘interdiction de limiter le port d’arme au motif que c’est une liberté constitutionnelle, ainsi que l’interdiction de limiter les États dans leurs décisions vis-à-vis de l’avortement. Si elles paraissent plus feutrées que la guerre, ces décisions n’en sont pas moins régies par les mêmes règles : la maîtrise des armes et du ventre des femmes. Messieurs, peut-être serait-il temps de laisser enfin les unes et les autres tranquilles, par exemple en accordant de l’importance à l’étude de la Bible et à la méditation qui peut la transformer en Parole de Dieu. Peut-être discernerez-vous alors toute la légitimité d’une altérité qu’on ne peut ni ne doit maîtriser…