Quel est actuellement l’état de la Russie dans le monde ? Quel sens peut-on attribuer à ses efforts de repositionnement international ? Ces questions et d’autres encore se posent, tant la Russie de Poutine ne semble pas sortie d’une nostalgie impériale, un deuil impossible à surmonter en même temps que le phantasme d’un « espace vital » d’une Russie cernée par les USA, la Chine et l’UE.
Il y a guerre et guerre
Ni la recherche de ressources naturelles, ni le commerce comme outil de puissance mondiale, ne paraissent clairement dicter à la Russie ses ambitions ou préoccupations stratégiques. Aux propos de Bruno Le Maire, ministre français de l’économie, Dmitri Medvedev, l’ancien président russe, a rétorqué que la guerre économique pouvait dégénérer en guerre réelle. A chaque guerre donc sa nature et sa portée. Les protagonistes n’ont pas toujours la même perception, la même définition, de ces phénomènes. Ce décalage est assez significatif !
La Chine, l’Inde ou le Brésil sont-ils des alliés ou des concurrents de la Russie ? Certes la Russie pèse par certaines de ses ressources naturelles, les hydrocarbures notamment. Mais au regard du dynamisme économique envahissant qui la caractérise, la Chine se distingue ; sous ce rapport, elle n’a rien à craindre face à la Russie.
Une belligérance différée
Pour son économie intérieure et ses échanges dans le monde, la Chine s’est lancée dans une course irrésistible des matières premières de la planète. Souvent avec brutalité, mais toujours avec une subtilité et une intelligence de ses intérêts. Indubitablement, elle est le leader parmi les puissances économiques émergeantes. Sa montée semble inexorable. La Chine fait plus que défier les USA.
Si les USA tiennent tête encore à la Chine, la place respective de l’UE et de la Russie dans cette configuration d’hégémonies est cependant variable. En revanche, les USA ne peuvent pas garder longtemps leur rang de […]