C’était le 9 septembre dernier. Le Maroc venait de subir, en pleine nuit, son plus puissant séisme jamais enregistré (avec une magnitude de 6,7 à 6,9) et les habitants de la région montagneuse du Haut-Atlas voyaient un nouveau jour se lever sur les ruines. Près de 3 000 morts, plus de 6 000 blessés, et des dégâts immenses : au-delà des destructions fortement médiatisées de la ville touristique de Marrakech, les zones les plus impactées par le tremblement de terre étaient les régions rurales, où de nombreux villages se retrouvaient à la fois ravagés et coupés du monde. Très vite, un vaste mouvement de soutien s’organisait pour venir en aide aux rescapés et déplacés.

Dans ce pays où l’islam est religion d’État, le Défap est en lien avec une des seules Églises officiellement reconnues par les autorités : l’EEAM (Église évangélique au Maroc). De taille réduite (une douzaine de paroisses réparties dans tout le pays) mais en croissance, elle a développé une importante action diaconale, notamment en direction des migrants à travers son Comité d’Entraide Internationale (CEI). Dans les heures suivant le séisme, sa présidente, la pasteure Karen Smith, a adressé un message de prière et de soutien à toutes les victimes, ajoutant : « Pour chacun et chacune de nos fidèles, que le Seigneur mette sur nos cœurs le désir d’agir avec vrai amour pour leurs prochains au niveau local, que la compassion nous anime pleinement pour que toutes nos actions soient des signes de l’amour éternel de Dieu ». Message entendu : des actions spontanées de solidarité ont commencé à s’organiser au niveau des paroisses. Prières pour les familles touchées, appels aux dons en argent, vivres, matériel, vêtements […]