La pression instaurée par les agriculteurs en colère ne retombe pas ce vendredi 26 janvier. Des actions de plus en plus nombreuses se multiplient partout en France. Deux des plus importantes autoroutes du sud de la France sont coupées sur près de 400 km (l’A7 et l’A9), de Lyon à l’Espagne. Cinq péages autour de Paris devraient notamment être bloqués à partir de 14 h à la suite des appels du “lancement du blocus de Paris” par les sections d’Île-de-France des syndicats agricoles majoritaires FNSEA et Jeunes Agriculteurs.

Ces derniers ont transmis une liste d’une centaine de mesures au Gouvernement. Comme détaillé par 20 Minutes, ils réclament des aides “immédiates” et un « allègement des contraintes environnementales”. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est exprimé lors d’un point-presse à l’issue d’un comité de suivi des négociations commerciales entre la grande distribution et ses fournisseurs. Il a annoncé le doublement des contrôles de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes sur l’application de la loi Egalim. Il a notamment promis d’être “intraitable”.

Des annonces prévues par Gabriel Attal

Cette loi, au nombre de trois, est censée protéger les revenus des agriculteurs face entre autres aux distributeurs depuis 2018. Comme expliqué par TF1, le non-respect de cette loi cristallise la colère des agriculteurs. Après avoir réuni les ministres de l’Agriculture, de la Transition écologique et de l’Économie jeudi, Gabriel Attal devrait faire des annonces ce vendredi 26 janvier, lors de sa visite en Haute-Garonne.

Selon les informations de BFMTV, de nombreuses pistes ont été évoquées afin de répondre à la détresse des agriculteurs. La première annonce devrait concerner le gazole non routier (GNR), alors même que la FNSEA a demandé au Gouvernement de “garantir la compensation intégrale pour tous sur le GNR via la mise en place immédiate du crédit d’impôt et l’intégration dans le prix payé du montant actuellement remboursé”. Le Gouvernement devrait également se pencher sur les normes environnementales, que les agriculteurs jugent trop contraignantes. Le Gouvernement étudie aussi un renforcement des contrôles dans le cadre des lois Egalim ainsi que l’accélération des indemnités pour les agriculteurs dont l’activité est touchée par les maladies bovines.

À la suite de Bruno Le Maire, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau s’est exprimé : “Egalim a été fait pour trouver une juste rémunération qui permet de répondre à l’exigence de souveraineté. J’en appelle à une forme de patriotisme agricole. Le Premier ministre annoncera une panoplie de réponses […] pour être au rendez-vous de cette crise qui est une crise lourde. Nous l’entendons au Gouvernement, mais c’est la responsabilité aussi de l’ensemble des acteurs de la filière. »