Dans l’imaginaire collectif, on ne classe pas spontanément un dirigeant chiite parmi les hommes de dialogue et d’ouverture. C’est oublier que l’école des mollahs au pouvoir en Iran depuis la Révolution de 1979 n’est pas la seule branche de ce courant de l’islam. Avec le grand ayatollah Ali al-Sistani, vedette du programme de la visite du pape François, le monde va découvrir un homme capital dans la vie politique et spirituelle irakienne depuis des décennies. Né Iran, dont il conserve la nationalité, il est installé depuis très longtemps à Nadjaf, grande ville au sud de Bagdad, siège d’une grande école de formation chiite dont il est le leader respecté.

Ali al-Sistani mobilise les hommes contre Daesh

Depuis 2003 et la chute de Saddam Hussein, al-Sistani a adoubé tous les dirigeants du pays. À chaque regain de tension, notamment les attentats contre les chrétiens, il a appelé au calme. En 2014, l’ayatollah a mobilisé les […]