Des fanfaronnades et puis plus rien. L’ex-président républicain des États-Unis a une nouvelle fois changé d’avis. Alors qu’il avait annoncé une conférence jeudi 6 janvier, un an après l’attaque du Capitole par ses partisans, Donald Trump s’est ravisé, rapporte Le Temps. Alors qu’il continue de dénoncer un “scrutin volé” en raison de “fraudes massives”, il a fait savoir par le biais d’un communiqué qu’il annulait sa conférence. Une annonce rassurante pour certains Républicains. S’ils sont près de 60 % à croire en une fraude électorale, certains verraient d’un bon œil que l’ex-chef d’État fasse profil bas. Celui qui vit désormais dans sa luxueuse villa floridienne de Mar a Lago est en effet toujours aux prises avec la commission spéciale de la Chambre des représentants.
Celle-ci enquête sur l’insurrection et la responsabilité de Donald Trump dans cet événement. Alors, afin de mener à bien sa mission, elle a saisi la Cour suprême, pour tenter d’éviter que les élus aient accès à des documents secrets de la Maison-Blanche. Des documents susceptibles de lever le voile sur les interlocuteurs de Donald Trump le jour de l’insurrection. Selon le quotidien suisse, le 6 janvier 2021, des proches du président vaincu, dont ses enfants, avaient contacté son chef de cabinet pour faire en sorte que Donald Trump fasse pression sur ses sympathisants pour les faire reculer. De son côté, celui-ci l’accuse, dans son communiqué, de diligenter une commission “biaisée et malhonnête”, dans la mesure où elle est composée de sept démocrates et de deux républicains. Il met également la “partialité” des médias en cause.
“Le président va dire la vérité”
Il y a maintenant un an, l’assaut du Capitole avait donné lieu à de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants, rappelle L’Opinion. Ils avaient fait cinq morts et plus d’une centaine de blessés. Ce jour-là, Mike Pence, alors vice-président, avait refusé d’obéir à Donald Trump, qui l’incitait à ne pas valider la victoire de Joe Biden. Celui qui devrait être interrogé par les enquêteurs présidait la séance spéciale des Chambres réunies, au Capitole, lorsque les assaillants appelaient à le “pendre”, relate Le Temps.
Joe Biden devrait, quant à lui, prendra la parole depuis le Capitole, jeudi 6 janvier. Kamala Harris, sa vice-présidente, aussi. À cette occasion, le président démocrate devrait rejeter les accusations de fraude de son prédécesseur. “Le président va dire la vérité sur ce qui s’est passé, et non pas les mensonges que certains ont répandus depuis, et le péril posé à notre règle de droit et à notre système de gouvernance démocratique”, a expliqué sa porte-parole, précise L’Opinion. Donald Trump, en revanche, donnera de la voix le 15 janvier, lors d’un meeting dans l’Arizona.