« Brexit veut dire Brexit. » Theresa May, démissionnaire, reste bien la seule à comprendre ce que cette tautologie veut dire. Car derrière ce mantra, c’est le brouillard. Jusqu’où nous conduira le feuilleton du divorce entre le Royaume-Uni et les institutions européennes ? Brexit négocié ? Ou hard Brexit, sans accord ? Le président Trump, en visite outre-Manche, souffle sur les braises, multiplie les provocations, flattant les instincts populistes. De l’autre côté du Channel, on se lasse. On attend de tourner la page, les yeux fixés sur Londres et le turbulent parlement de Westminster. C’est oublier un peu vite qu’au Nord des îles Britanniques, la nation écossaise joue une toute autre partition.
Sous la houlette de Nicola Sturgeon, dotée d’un parlement et de formes d’autonomie qui ne demandent qu’à s’élargir, l’Écosse est bien plus qu’un pion dans le marchandage qui se joue. Depuis trente ans, Écossaises et Écossais ont avancé sur le chemin d’une « dévolution » basée sur deux piliers : l’aspiration à […]