Cette question, absurde, est le titre d’une chanson, très tendre, de Renaud. Il y évoque une enfant, sans doute sa propre fille, démunie devant une injustice du quotidien, à l’école. Cela lui fait penser à l’injustice du monde. Nous sommes aujourd’hui cette petite file, démunie : « C’est quand qu’on va où ? »
Nous tournons autour des mots pour maintenir un nécessaire contact avec le dictateur. Nous, la France, ne serions pas « en guerre ». Effectivement, un seul mot peut déclencher aujourd’hui le pire. Donc, attention aux mots. Mais, et nous le savons, le monde a changé. Selon les générations, nous avons aussi des ressentis différents. Notre ennemi, pour les plus anciens, fut l’Allemand nazi, le soviétique ensuite, ou, plus récemment, l’islamiste terroriste. Nous vivons avec cette conscience de la possibilité d’un ennemi. Demain, ce sera une « guerre froide » réinventée, sans doute, mais durable probablement. Et le problème, précisément, est que nous ne savons pas ce que ce monde […]