Avec El Niño, il fait plus chaud. Avec La Niña, il fait plus froid. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) estime qu’il y a 60% de probabilités pour que la Niña se manifeste entre juillet et septembre. Ce pourcentage grimpe de dix points entre les mois d’août et de novembre, rapporte franceinfo. La Niña s’accompagne d’un refroidissement à grande échelle des températures de surface des océans dans le centre et l’est du Pacifique équatorial. Un phénomène qui s’accompagne de vents et de précipitations.

Dans un bulletin consacré à ces deux phénomènes météorologiques naturels, l’OMM rappelle que l’an dernier, El Niño “a contribué à alimenter une hausse des températures mondiales et des conditions météorologiques extrêmes dans le monde”. Mais il semble que ce phénomène touche à sa fin. “Il y aura probablement un retour aux conditions de La Niña plus tard cette année”, ajoute l’OMM, qui dépend des Nations unies. Inversement, La Niña devrait s’accompagner de températures plus fraîches.

À quoi s’attendre en France ?

Mais les effets de La Niña varient selon l’intensité, la durée et le moment de l’année à laquelle le phénomène se produit. La concomitance avec d’autres phénomènes climatiques a aussi une influence, explique l’OMM. Et puis, les effets ne sont pas les mêmes d’une région à une autre. Par exemple, sous les tropiques, La Niña a des effets contraires à ceux d’El Niño. Météo France explique à BFMTV que La Niña “favorise des conditions plus sèches sur le Moyen-Orient et le sud des États-Unis tandis que l’Indonésie, l’Australie orientale, le nord de l’Amérique du Sud et l’Inde subissent généralement un excédent de précipitations”.

Mais le fait que ces événements climatiques naturels se manifestent “désormais dans le contexte d’un changement climatique induit par l’homme, qui augmente les températures mondiales, exacerbe les conditions météorologiques et climatiques extrêmes et a un impact sur les régimes saisonniers des précipitations et des températures”, précise l’OMM. Concrètement, selon La Chaîne Météo, en France la météo estivale pourrait être caractérisée par une circulation océanique perturbée, ayant pour effet un temps changeant et des anticyclones renforcés sur l’Europe centrale. Des situations susceptibles de causer des vagues de chaleur sur l’Hexagone.