L’Ifema, au Campo de las Naciones, à Madrid : c’est là, dans ce vaste bâtiment disposant de 200.000 m2 de surface utile, que se tient pendant un peu moins de deux semaines la COP 25, la 25ème Conférence des Parties, censée coordonner les efforts internationaux en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Un rendez-vous délocalisé en urgence : prévu à l’origine au Chili, il a dû trouver un nouveau pays d’accueil du fait des forts mouvements de contestation sociale lancés dans ce pays.
Au pied levé, l’Espagne s’est proposée – proposition acceptée par l’Onu ; avec à la clé un défi pour le pays organisateur, qui disposait d’un mois à peine pour organiser l’événement, alors même que des élections législatives avaient lieu le 10 novembre ; et un problème quasi-insoluble pour un bon nombre des 25 000 délégués initialement attendus à Santiago, en particulier des milliers de participants issus de la société civile venus assister aux débats et tenter d’influencer les négociateurs officiels.
Pour l’ONG internationale ActionAid, la relocalisation de la COP «présente de réels obstacles à la participation de pays du Sud et de la société civile», notamment concernant les visas et les coûts. D’où le risque que les plus concernés par le changement climatique soient justement les plus mal représentés à cette COP 25… Mais au-delà d’ActionAid, nombre d’observateurs craignent que […]