Il y a urgence. Sitôt la vingt-sixième conférence des parties pour le climat (COP26) ouverte à Glasgow, au Royaume-Uni, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU) a exhorté une centaine de dirigeants du monde entier à agir pour “sauver l’humanité” des impacts du réchauffement. “Il est temps de dire ‘assez’, a-t-il ajouté, rapporte TV5 Monde. C’en est « assez de brutaliser la biodiversité. Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler, forer et extraire toujours plus profond. Nous creusons nos propres tombes » a-t-il martelé, avec dans le viseur notre « addiction aux énergies fossiles ».

Alors que les leaders du G20, qui représente près de 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, s’étaient engagés au cours du week-end à limiter le réchauffement à +1,5 degré Celsius par rapport à l’ère préindustrielle, ajoutant une ambition de neutralité carbone autour du milieu du siècle et la fin des subventions aux centrales à charbon à l’étranger, Antonio Guterres a fait part de ses « espoirs déçus ». Les organisations non-gouvernementales n’ont pas non plus été convaincues.

L’Afrique en force

Boris Johnson a également pris la parole. « L’humanité a longtemps joué la montre sur le climat. Il est minuit moins une sur l’horloge de l’apocalypse. Nous devons agir maintenant », a déclaré le Premier ministre britannique. Quant à Emmanuel Macron, il a appelé les “plus gros émetteurs” de gaz à effet de serre à “rehausser leur ambition dans les 15 jours” de la COP26, pour “recrédibiliser notre stratégie” de lutte contre le réchauffement, rapporte 20 Minutes. Des propos visant, notamment, la Russie et la Chine. Cette dernière, par exemple, a d’ores et déjà déposé ses nouveaux engagements en faveur du climat et se contente de reprendre d’anciennes promesses, sans même les renforcer.

Lundi 1er novembre, une importante délégation africaine avait fait le déplacement. Une vingtaine de dirigeants africains étaient à Glasgow. Parmi eux, Félix Tshisekedi (RDC), Andry Rajoelina (Madagascar), mais aussi Ali Bongo (Gabon), Mohamed Bazoum (Niger) ou encore Denis Sassou-Nguesso (Congo Brazzaville) devraient prendre la parole, indique TV5 Monde. Mobilisé pour la protection de la planète, le continent africain n’a toujours pas touché l’intégralité des 100 milliards de dollars (soit 86,26 milliards d’euros) promis par les puissances occidentales. Un montant accordé pour l’aider à faire face aux événements météorologiques provoqués par le dérèglement climatique.