Alors que les malades du Covid-19 sont de plus en plus nombreux en Europe, les restrictions sanitaires se multiplient. Il est question de couvre-feu, de confinement, de vaccination obligatoire… Des mesures rejetées par une partie des Européens, au point que samedi 20 et dimanche 21 novembre, la protestation s’est durcie. Dimanche, près de 35.000 manifestants, selon la police, ont manifesté à Bruxelles, en Belgique, rapporte LCI. D’abord pacifique, le rassemblement a dégénéré. Pour mettre un terme aux heurts, la police a utilisé des canons à eau, mais également des gaz lacrymogènes pour disperser un groupe de personnes jetant des projectiles.
Les affrontements, décrits comme violents, ont eu lieu dans le quartier de l’administration belge et du gouvernement de l’Union européenne, à deux pas des ambassades des États-Unis et de Russie. Le visage masqué par des cagoules, des manifestants agitaient des drapeaux nationalistes flamands, alors que d’autres individus arboraient des étoiles jaunes, comme celles imposées par les nazis aux Juifs. Sur Internet, des vidéos montrent des feux de palettes, mais aussi des manifestants s’en prenant à des véhicules de police.
Des violences dans de nombreuses villes
En Belgique, la propagation du virus a atteint les 10.300 nouvelles infections par jour en moyenne la semaine dernière. Un rythme qui n’avait plus été atteint depuis un an. Parallèlement, le nombre d’hospitalisations a également crû. Plus de 2 000 malades du Covid-19 sont hospitalisés, dont plus de 25% en soins intensifs. Un nombre qui n’avait pas été atteint depuis le mois de mai dernier, précise la chaîne d’information en continu. Pour tenter de limiter le nombre de contaminations, le gouvernement a annoncé la généralisation du port du masque et l’interdiction de certains lieux publics aux personnes non vaccinées. C’est notamment le cas des bars et des restaurants.
Aux Pays-Bas, aussi, des violences ont éclaté, après que 51 personnes ont été arrêtées et trois blessées par balle à Rotterdam, vendredi. Samedi 20 novembre, à La Haye, des heurts ont éclaté en marge de la manifestation contre le confinement partiel et l’interdiction des cafés et des restaurants aux non-vaccinés. Dimanche, la police locale a annoncé 19 interpellations. Des violences ont également éclaté à Urk et dans d’autres localités de la province du Limbourg. À la frontière allemande, l’état d’urgence a même été décrété, après que des casseurs se sont livrés à des dégradations trois soirs de suite et que cinq personnes ont été interpellées « pour incitation à la violence publique », indiquait la police dimanche soir. La chaîne d’information en continue évoque aussi des tirs de feux d’artifice et des scènes de saccages dans différentes villes.
Manifestations pacifiques en Autriche
En Autriche, un confinement national généralisé est entré en vigueur lundi 22 novembre, pour une durée maximale de 20 jours. Une première en Europe depuis le printemps dernier, qui succède au confinement des personnes non-vaccinées, depuis le 15 novembre. Alors qu’il est question d’une obligation vaccinale à partir du 1er février 2022 plus de 40 000 manifestants ont défilé à Vienne, à l’appel de l’extrême droite. Leur but ? Dénoncer « la corona-dictature » et le « fascisme ». Néanmoins, le rassemblement est resté pacifique. Dans le même temps, à Linz, 6 000 manifestants, selon la police, ont défilé dans le calme.