Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué dans la nuit de mardi 30 juillet à mercredi 31 juillet à Téhéran dans une frappe attribuée à Israël. Son décès a déclenché une vague de réactions à travers le monde. Tunisie, Maroc, Turquie, Pakistan…
Qui est Ismaïl Haniyeh ?
Ismaïl Haniyeh (1963-2024) était le chef du bureau politique du Hamas depuis 2017. Selon l’ouvrage Israël/Palestine- Anatomie d’un conflit par Thomas Snegaroff et Vincent Lemire (Les Arênes/France Inter, 2024), Ismaïl Haniyeh est né dans un camp de réfugiés de la bande de Gaza. C’est un « militant du Hamas de la première heure ». « Il apparaît comme une figure modérée au sein du Hamas et contribue aux succès électoraux de son parti en 2005 et 2006. » Il a été « nommé Premier ministre de Palestine par Mahmoud Abbas en 2006, il est démis de ses fonctions en 2007 après la prise de Gaza par le Hamas. »
Pour Hugh Lovatt, chercheur au Conseil européen des relations internationales (ECFR), cet « événement extrêmement traumatisant pour le mouvement (…) pourrait enhardir les partisans de la ligne dure ». « Haniyeh a impulsé une dynamique modérée au sein du Hamas, même si c’est relatif », explique-t-il à l’AFP. Les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza et un retour des otages capturés par le Hamas en Israël le 7 octobre sont compromis, estime le chercheur. Car « la direction politique basée à Doha, dirigée par Haniyeh, aurait fait pression sur Yahya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza et la direction du Hamas pour qu’ils acceptent […]