Le pasteur Gérard Riess a officié au sein de l’Eglise protestante française de Beyrouth du 8 septembre au 2 mai. Il a donc vu la population se soulever lors de la révolution du 17 octobre, animée par l’espoir de mettre un terme à la corruption, puis déchanter face au statu quo politique – à l’origine de la démission du ministre des Affaires étranges Nassif Hitti le 3 août – et à l’échec des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) depuis que le pays s’est déclaré incapable de rembourser sa dette début mars.
Le 4 août, quelques heures avant la double explosion sur le port de Beyrouth qui a fait au moins 100 morts, des affrontements ont éclaté dans la capitale entre forces antiémeutes et manifestants. Ces derniers ont tenté de prendre d’assaut les locaux du ministère de l’Energie pour protester contre les coupures de courant de plus en plus fréquentes dans un pays plongé dans une crise sans précédent.
Rentré depuis à Hoffen, petit village du Bas-Rhin, Gérard Riess doit en principe repartir, accompagné de sa femme Barbara Riess, le 31 août, jusqu’à ce qu’un pasteur titulaire prenne définitivement sa […]