Le prophète ne croyait pas si bien dire ! Les habitants des provinces du Laos victimes « collatérales » des bombes américaines pendant la dernière guerre du Viêt Nam l’ont pris au mot : les éclats des bombes sont très appréciés et le métal se recycle en engins agricoles divers dans les villages, par exemple le long de la piste Ho Chi Minh que nous avons pu parcourir au début du mois de novembre 2014.
Cette économie du recyclage comporte, on s’en doute, de sérieux risques quand des enfants ou des adultes peu avertis s’attaquent à des engins non explosés : près du tiers du total.
Deux millions de tonnes de bombes
Quelques jours plus tard, nous atteignons la capitale Vientiane et visitons le centre COPE, sorte de musée sur les conséquences du scandale s’il en est : le largage de plus de deux millions de tonnes de bombes et mines sur le Laos de 1966 à 1975, alors qu’aucune guerre n’y a été déclarée et que le pays est neutre. […]