Avec la guerre en Syrie, la montée en puissance de la Russie, les incertitudes de la présidence Trump, on va être tenté plus encore, en France et en Europe, d’oublier le conflit afghan. Et pourtant, il devrait continuer à nous intéresser. Pour des raisons géopolitiques, sécuritaires, mais aussi au nom de la lutte contre le trafic d’héroïne qui sévit en Europe, France comprise.

Cette drogue a laissé des souvenirs terribles à celles et ceux qui ont grandi dans les quartiers populaires en France, dans les années 1980. Or, depuis peu, l’héroïne revient en force dans l’Hexagone : au gramme, elle ne coûte aujourd’hui que 35 euros. Alors qu’il fallait débourser presque le double à la fin des années 1990 pour la même quantité. Cette forte baisse du prix a entraîné une dangereuse banalisation de l’héroïne, qui touche toutes les strates de la société. […]