Etty Hillesum rapporte qu’un juif qui passa toutes les années de la guerre dans une cave de Köln écrivit sur l’un des murs de cette cave : « Je crois au soleil même quand il ne brille pas. Je crois en l’amour même quand il ne m’entoure pas. Je crois en Dieu même quand il se tait. » Quelle magnifique expression de foi et d’espérance !
N’avons-nous pas nous aussi, en ces temps troublés, souvent l’impression de vivre sous un ciel aux nuages menaçants, voire dans l’obscurité, et abandonnés par Dieu ? Toute l’actualité, qu’elle soit politique, économique, sociale ou environnementale, nous fait craindre pour notre avenir et plus encore pour celui de nos enfants. L’ambiance générale nous incite à la désespérance. Or, comme cet homme dans une cave de Köln, nous pouvons lutter contre le glissement vers le défaitisme et le désespoir en nous tournant résolument vers la lumière et l’espérance.
Adopter une attitude d’espoir en l’avenir pourra nous aider à ne pas nous laisser tirer vers le bas par les événements extérieurs négatifs. Il ne s’agit pas d’être dans le déni et l’indifférence face à ceux qui souffrent mais de placer notre entière confiance en Dieu.
Cette attitude intérieure n’est pas incompatible avec une implication concrète là où nous pouvons agir, selon nos possibilités et nos compétences. Les protestants ont toujours œuvré pour essayer d’améliorer les conditions de vie de leurs concitoyens. Alors continuons sur cette voie avec foi, espérance, amour, et avec l’aide de Dieu !
Fabienne Rubach, enseignante, pour « L’œil de Réforme »