L’ex-président des États-Unis a été reconnu coupable de tous les chefs d’accusation qui pesaient sur lui, dans l’affaire Stormy Daniels, jeudi 30 mai à New York. Donald Trump, candidat à un nouveau mandat, était accusé d’avoir maquillé des paiements pour acheter le silence de l’ancienne actrice de films pornographiques, qui affirmait avoir eu une liaison extraconjugale avec lui. Malgré cette condamnation historique outre-Atlantique, le républicain reste candidat à la présidentielle du 5 novembre.

S’il doit désormais patienter jusqu’au 11 juillet prochain pour connaître sa condamnation, Donald Trump, qui risque quatre ans de prison pour falsifications de documents comptables, ne sera pas obligé de se retirer de la course à la Maison-Blanche. En effet, comme l’explique le New York Times, la Constitution américaine fixe très peu de conditions d’éligibilité pour les candidats à la présidence. Elle précise qu’ils doivent être âgés d’au moins 35 ans, être citoyens américains de naissance et vivre aux États-Unis depuis au moins quatorze ans. En revanche, rien ne parle de moralité ou n’impose un casier judiciaire vierge. Pourtant, certains États interdisent aux criminels de se présenter aux élections locales.

Donald Trump fera appel

Que changerait une condamnation de Donald Trump à de la prison ? Il resterait légalement éligible à la présidence, faute d’indication contraire dans la Constitution. Mais, concrètement, l’élection d’un président emprisonné créerait toutefois une crise juridique. Cependant, en l’absence d’antécédents judiciaires au pénal, Donald Trump, bientôt 78 ans, sera probablement condamné plutôt à une peine de prison avec sursis probatoire, à des travaux d’intérêt général couplés avec une éventuelle amende.

Par ailleurs, Donald Trump dispose d’un mois pour notifier son intention de faire appel. Une option que les avocats du candidat ont l’intention d’utiliser. Cela leur laissera ensuite plusieurs mois pour concrétiser l’appel qui retardera probablement l’application de la peine. De plus, il est peu probable qu’un procès en appel puisse avoir lieu avant l’élection. Si bien que s’il devance Joe Biden, Donald Trump entrera en fonction en janvier 2025. Son statut de chef de l’État ne lui octroiera pas pour autant la possibilité de se gracier ou l’abandon des poursuites qui pèsent contre lui. En effet, il a été déclaré coupable dans le cadre d’une procédure de l’État de New York, et non pas fédérale.