Il l’avait annoncé, il l’a fait. Donald Trump a participé, samedi 24 juin, à la conférence “Road to Majority”, organisée par le mouvement évangélique et conservateur “Foi et liberté”. “Ensemble, nous sommes des guerriers dans une juste croisade pour arrêter les pyromanes, les athées, les mondialistes et les marxistes”, a déclaré Donald Trump. Le concernant, TV5 monde parle d’une intervention marquée par un “langage apocalyptique caractéristique”. Un discours très applaudi par l’auditoire évangélique. Car en dépit des scandales (Donald Trump est inculpé pour avoir tenté d’acheter le silence d’une actrice de films X avec laquelle il aurait eu une relation extraconjugale et a été condamné au civil pour une agression sexuelle), l’homme d’affaires de 77 ans reste le favori des évangéliques américains.

Mais la relation entre Donald Trump et les électeurs blancs évangéliques n’a pas toujours été aussi fluide. En 2016, ils ont pris le temps de la réflexion avant de se rallier à lui. Aujourd’hui, grâce à leur soutien, le 45e président des États-Unis espère récupérer sa place en 2024. “Nous restaurerons notre République en tant que nation sous l’égide de Dieu”, a-t-il assuré. Pour y parvenir, il peut compter sur le pouvoir de persuasion de Suzanne Monk, militante conservatrice de 50 ans.

Respect de ses promesses électorales

Selon elle, Donald Trump dispose de réelles qualités de chef, quand “beaucoup de responsables politiques (…) se contentaient du strict minimum dans l’objectif d’être réélus, Donald Trump, lui, a (…) essayé de rectifier les choses”. S’il a parfois mis en colère des représentants de la droite chrétienne, en sous-entendant, notamment, que les candidats antiavortement étaient responsables des piètres résultats des républicains lors des dernières élections de mi-mandat, Donald Trump conserve une cote certaine.

Les responsables présents à la conférence de samedi insistent sur le fait que Donald Trump se bat pour ses partisans comme personne d’autre. Ils assurent également qu’il a été le Président qui a le plus respecté ses promesses électorales, en faisant notamment entrer trois juges conservateurs à la Cour suprême. C’est comme cela que l’institution est revenue sur la garantie constitutionnelle de l’avortement.

“Qui va transformer mes valeurs en actes”

“La question n’est pas de savoir : est-ce qu’on est pareils ? C’est de savoir : qui va transformer mes valeurs en actes ?”, argumente Suzanne Monk. Des arguments qui semblent faire mouche, puisque, à l’applaudimètre, Donald Trump a largement devancé Chris Christie, l’ancien gouverneur du New Jersey, et Mike Pence, chrétien conservateur. Le premier a été hué lors de la conférence, le second a été applaudi timidement.