Cet été, le journal Le Monde a célébré cinq femmes qui ont osé tenir tête de façon non violente aux dérives de Donald Trump.

Lauren Groff, écrivaine, accueille dans sa librairie les livres mis à l’index et bannis des écoles et bibliothèques publiques de Floride. La juriste Angela Rye a organisé une tournée d’une dizaine de villes situées dans les États du Sud où vivent des communautés d’Afro-Américains, afin d’imaginer comment satisfaire leurs besoins et les préparer à résister. Janet Mills, juriste et élue du Maine, interpellée par Trump, le sidère en le convoquant devant la cour. Sa réponse « See you in court » est devenue virale. Angel Foster, médecin, défend les femmes en détresse, touchées par le durcissement de l’accès à l’avortement. Elle crée un service en ligne de conseil et de fourniture de médicaments. Et nous avons tous admiré l’évêque Mariann E. Buddese dressant devant Trump pour le prier de faire preuve de miséricorde envers les migrants. Toutes les cinq ont été vilipendées, sanctionnées, mais elles ont tenu bon.

À ces Américaines, j’ajouterais Nathalie Loiseau, menacée de mort pour avoir refusé de voter une minute de silence à l’Assemblée européenne après l’assassinat de Charlie Kirk, par refus de cautionner ses idées.

Personnellement, après les conséquences désastreuses du démantèlement de l’USAID déjà visibles en Afrique, je me joins à toutes celles qui réclament à la justice la saisie en Belgique du stock énorme de contraceptifs devant être incinérés en France sur l’ordre de Trump. Les attribuer aux ONG spécialisées éviterait des centaines de milliers, voire de millions de morts supplémentaires maternelles et infantiles.

Nous, protestantes, nous savons ce que signifie le mot résister. Alors, n’attendez pas pour le faire !

Joëlle Nicolas Randegger, médecin pédiatre et humanitairepour « L’œil de Réforme »

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