Quand on veut jouer d’un instrument de musique, il faut faire ses gammes. C’est fastidieux, mais c’est indispensable. De la même manière, en relations internationales, même quand on se concentre sur une région en particulier, il faut comprendre le monde plus largement, tel qu’il est.

C’est hélas de moins en moins le cas : il est frappant de voir le nombre de spécialistes d’une zone donnée qui semblent ignorants de ce qui se passe ailleurs. L’analyse très critique de la Russie en ce moment, même quand elle est légitime, devient de plus en plus caricaturale parce que les spécialistes de ce pays semblent parfois ne pas vraiment connaître l’histoire des grandes puissances, et plus encore de l’hyperpuissance américaine. Or, même quand on « pratique » le terrain russe ou même eurasiatique, comment peut-on être crédible sans cette connaissance plus globale de l’Histoire et de l’état du monde, qui aide à […]