Après de nouveaux bombardements à Rafah, dans le Sud de la bande de Gaza, l’armée israélienne a déclaré avoir pris “le contrôle opérationnel de la zone” du poste-frontière de Rafah, lors d’un point-presse mardi 7 mai, indique franceinfo. Parallèlement, de nouveaux pourparlers vont avoir lieu au Caire. La veille, en effet, le Hamas a accepté un accord de trêve au dernier moment, et les modalités sont encore discutées par l’État hébreu. Pour les familles des 132 otages, l’accord doit “ouvrir la voie [à leur] retour”, a déclaré dans un communiqué le Forum des familles, une association israélienne de proches d’otages créée au lendemain du 7 octobre. « Le moment est venu pour toutes les parties concernées de tenir leur engagement et de transformer cette opportunité en un accord pour le retour de tous les otages », ajoute-t-on.
Benjamin Netanyahou avait déjà fait savoir qu’une offensive allait être lancée sur Rafah, et ce, quel que soit le résultat des pourparlers. En effet, l’armée israélienne estime qu’il est indispensable de “détruire les quatre derniers bataillons” du Hamas dans la bande de Gaza. Alors, comme annoncé, elle a débuté lundi 6 mai “une opération d’ampleur limitée pour évacuer temporairement les personnes résidant dans l’Est de Rafah”, estimant à “environ 100 000” le nombre de personnes concernées.
Un accord “à des conditions acceptables pour Israël”
C’est après cela que le Hamas a informé l’Égypte et le Qatar qu’il avait “approuvé leur proposition pour un accord de cessez-le-feu” avec Israël. Mais la proposition est “loin des exigences israéliennes”, a fait savoir le bureau de Benjamin Netanyahou, le Premier ministre. Néanmoins, Israël enverra une délégation en Égypte pour parvenir à un accord “à des conditions acceptables pour Israël”.
Après d’intenses bombardements sur Rafah, mardi 7 mai, afin d’accentuer la “pression” sur le Hamas, l’armée israélienne a déclaré avoir pris le contrôle de la partie palestinienne du point de passage de Rafah, situé entre la bande de Gaza et l’Égypte. Une unité de blindés “a manœuvré dans la zone. À l’instant présent, des forces spéciales inspectent le point de passage” de Rafah. L’armée a précisé qu’elle parlait “uniquement du côté gazaoui” dudit secteur.
Entrée de l’aide humanitaire
Jens Laerke, porte-parole du bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), a rapidement réagi à cette annonce. Selon lui, la manœuvre israélienne “a un impact considérable” sur la population. Une grande partie de l’aide humanitaire entrait dans la bande de Gaza par ce passage et celui de Kerem Shalom, visé dimanche par des tirs de roquettes du Hamas.