Le conflit entre Israël et le Hamas pourrait-il bientôt s’arrêter ? C’est en tout cas ce qu’espère Joe Biden. Le président américain a expliqué, vendredi 31 mai, qu’un projet d’accord israélien, en trois phases, avait été transmis au Hamas la veille, relate Libération. Les trois étapes, d’une quarantaine de jours chacune, visent à passer d’un cessez-le-feu temporaire à une paix durable à Gaza. Et ce, huit mois après le début du conflit déclenché par les attaques du Hamas le 7 octobre 2023. “Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd’hui dans le discours du président américain Joe Biden quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l’échange de prisonniers”, a réagi le mouvement islamiste palestinien, dans un communiqué.

De son côté, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a rappelé samedi que les “conditions” pour arriver à un “cessez-le-feu permanent” à Gaza n’avaient pas changé. Celles-ci comprennent, notamment, la “destruction” du Hamas et la “libération de tous les otages”. “Selon la proposition, Israël continuera d’insister pour que ces conditions soient remplies avant qu’un cessez-le-feu permanent ne soit mis en place”, insiste le texte rédigé en anglais.

Du cessez-le-feu à la reconstruction

La première phase du plan passe donc par un cessez-le-feu total de six semaines, la libération d’otages (les femmes, les personnes âgées et les blessés), et la réinstallation des Palestiniens, résume Le Figaro. La phase suivante repose encore en partie sur des négociations concernant le cessez-le-feu. Selon Joe Biden, les hostilités ne reprendront pas tant que les discussions se poursuivront. Et si les négociations débouchent sur un accord, les combats s’arrêteront définitivement. Tous les Israéliens encore détenus à Gaza devront alors être libérés, même les militaires. Parallèlement, l’armée israélienne devra quitter complètement le territoire. Enfin, la troisième partie du plan sera celle de la reconstruction de Gaza, avec le soutien des États-Unis et de la communauté internationale.

Samedi, Emmanuel Macron s’est fendu d’un post sur Twitter pour dire son soutien à plusieurs mesures figurant dans le projet d’accord, dont “la libération des otages” et “un cessez-le-feu pérenne”. Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a quant à lui encouragé Israël et le Hamas à “saisir l’occasion” pour parvenir à une “paix durable au Moyen-Orient”. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a salué dès vendredi un projet israélien “équilibré et réaliste”. Selon elle, il offre “une réelle opportunité” de mettre fin à la guerre. “Il a maintenant besoin du soutien de toutes les parties”, a-t-elle ajouté dans un post publié sur les réseaux sociaux.

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