Les frappes aériennes entre Israël et l’Iran font craindre une extension ouverte du conflit au Proche-Orient. Le danger est le risque d’une escalade, chacun se sentant obligé de répondre à l’attaque de l’ennemi, ce qui conduit l’ensemble de la région dans un engrenage mortifère et dangereux.

Comment en sortir ? Nous n’avons pas la prétention d’avoir la solution que de nombreuses chancelleries recherchent, mais nous pouvons apporter quelques éléments pour aider à penser la paix. Au temps du Nouveau Testament, le monde vivait sous le régime de la pax romana. Il s’agissait d’un empire pacifié sous le joug d’une domination militaire, culturelle, économique et religieuse imposée par Rome. C’est la paix imposée par la loi du plus fort. Dans un autre registre que la pax romana, nous pouvons évoquer le shalom biblique qui induit un minimum de justice et de bien-être matériel. Une société qui jouit du shalom n’est pas seulement une société sans conflit ouvert, mais une société où les gens vivent de façon paisible.

À la recherche du shalom

La pax romana est préférable à la guerre, mais les artisans de paix se doivent de rechercher le shalom. Un commentaire rabbinique nous aidera à en comprendre la source. Le mot shalom s’écrit en hébreu avec trois lettres : le shin (Sh), le lamed (L) et le mem (M). Un mot peut être associé à chaque lettre : la lettre shin symbolise le feu (esh en hébreu), le lamed le cœur (leb) et le mem l’eau (mayim). Le mot paix s’écrit avec trois lettres qui représentent le feu, le cœur et l’eau. Le feu et l’eau sont antagonistes puisque l’eau éteint le feu et que le […]