En France, mais également dans de nombreux autres pays, les actes antisémites se multiplient depuis le début du nouveau conflit entre le Hamas et Israël : étoiles de David bleues taguées dans plusieurs villes, slogans haineux entendus lors de manifestations, chant entonné dans le métro parisien, etc.. Le 1er novembre, le ministère de l’Intérieur dénombrait 857 actes antisémites commis depuis le 7 octobre et 425 interpellations à leur suite, précisait alors franceinfo. Certains préfèrent parler d’antisionisme. Qu’est-ce qui différencie les deux termes ? L’antisémitisme est un préjugé envers le peuple juif. Il existe depuis des siècles, résume Midi Libre.
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, six millions de Juifs ont été assassinés. Les nazis et leurs complices visaient leur extermination. Depuis, la notion d’antisémitisme a évolué. Désormais, elle prend de multiples formes. L’antisémitisme perdure à travers des attaques et des dégradations de synagogues, des préjugés sur le contrôle des Juifs sur le monde financier et des médias, des agressions physiques ou verbales, mais aussi des discours de haine et injurieux, nombreux sur les réseaux sociaux.
Apparition plus tardive
L’antisionisme est apparu plus tard. Le sionisme est né d’un mouvement politique européen lancé à la fin du XIXe siècle. Il visait à développer une nation juive en Palestine. Ce territoire est connu des Juifs sous le nom de l’Ancienne Terre d’Israël. En 1948, l’État d’Israël est proclamé, à la suite de recommandations de l’ONU de diviser la Palestine en un État juif et un État arabe. À ce jour, les sionistes sont les personnes qui croient en la protection et au développement d’Israël en tant que nation juive, précise Midi Libre. Si bien que s’opposer à l’existence de l’État d’Israël se traduit par l’antisionisme.
Mais même parmi les sionistes une minorité critique les politiques gouvernementales israéliennes aboutissant à l’occupation de la Cisjordanie ou encore la délimitation de la barrière de séparation et l’établissement de colonies.