Israël a annoncé avoir éliminé Yahya Sinouar, le chef du Hamas et « cerveau » des attaques du 7 octobre. Dans la foulée, jeudi 17 octobre, les réactions ont fusé. Joe Biden, le président américain, a « félicité » le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par téléphone, rapporte France 24. Il a également évoqué une « bonne journée pour Israël, les États-Unis et le monde », ainsi que l’« occasion d’un règlement politique » à Gaza.
Selon Joe Biden, « il est désormais possible d’envisager un ‘jour d’après’ à Gaza sans le Hamas au pouvoir, ainsi qu’un règlement politique offrant un avenir meilleur aux Israéliens comme aux Palestiniens », a ajouté le chef de l’État. Selon lui, « Yahya Sinouar était un obstacle insurmontable à la réalisation de tous ces objectifs. Cet obstacle n’existe plus ». Un avis partagé par Kamala Harris. La vice-présidente des États-Unis et candidate à la Maison-Blanche a estimé que la mort de Yahya Sinouar offrait « l’occasion » de « mettre fin » à la guerre à Gaza. Depuis Bruxelles, Emmanuel Macron, a quant à lui déclaré : « Cette occasion doit être saisie pour que tous les otages puissent être libérés et pour que la guerre soit enfin arrêtée. »
Appel au Hamas pour qu’il dépose les armes
Le président français a profité de sa prise de parole pour demander à Israël de « mettre fin à ses opérations militaires » au Liban et « de ne pas y étendre son action au sol ». « Pour la France, la souveraineté du Liban est une cause essentielle qu’elle défendra toujours », a ajouté le chef de l’État. Néanmoins, il a insisté sur la « très lourde responsabilité » de l’Iran et du Hezbollah dans le déclenchement des opérations israéliennes au Liban.
Du côté de Berlin, un appel a été lancé au Hamas pour une libération immédiate de « tous les otages ». Un message doublé d’une invitation à « déposer les armes » après la mort de Yahya Sinouar. « Sinouar était un assassin cruel et un terroriste qui voulait détruire Israël et son peuple. En tant qu’instigateur de la terreur du 7 octobre, il a causé la mort de milliers de personnes et une souffrance incommensurable à toute une région », a écrit Annalena Baerbock, la ministre des Affaires étrangères.
La guerre jusqu’à la libération de « tous les otages »
La cheffe de la diplomatie allemande. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a elle estimé que la mort de Yahya Sinouar affaiblissait « significativement » le Hamas. « Sinouar était le leader d’une organisation terroriste, l’organisation terroriste du Hamas », a-t-elle souligné. « Sans aucun doute, sa mort affaiblit significativement le Hamas ».
Mais du côté d’Israël, la vision des choses diffère de ces avis dont la liste n’est pas exhaustive. Pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu, la mort de Yahya Sinouar est une « étape importante », mais elle ne signifie pas pour autant la fin de la guerre. « Le Mal a pris un coup sévère, mais la tâche qui nous attend n’est pas encore terminée », a-t-il précisé lors d’une déclaration publique. Le général Herzi Halevi, lui, a convenu que son pays avait « réglé ses comptes », mais que la guerre « ne s’arrêterait pas » avant la capture de tous les auteurs de l’attaque du 7 octobre et le retour de « tous les otages ».