Le verdict est tombé, ce sera 30 ans de réclusion criminelle. « Je tiens à dire que je n’ai absolument rien fait à Delphine. » Tels ont été les mots de Cédric Jubillar au cours de son ultime prise de parole face à la cour d’assises du Tarn, à Albi, vendredi 17 octobre, rapporte 20 Minutes. Des mots qui n’auront pas suffi à convaincre les jurés et les magistrats professionnels qui ont fait tomber le couperet à travers leur verdict annoncé peu après 15 heures.

Après quatre semaines d’âpres débats qui ont vu de nombreux témoins être appelés à la barre et des rebondissements réguliers, le procès de celui que l’on accusait d’avoir assassiné son épouse Delphine Jubillar, née Aussaguel, a pris fin ce vendredi, alors que 30 ans de réclusion criminelle avaient déjà été requis contre lui. « C’est important pour les enfants, 30 ans c’est à la hauteur, j’ai envie de dire, de l’absence d’aveu et l’absence de corps. Donc c’est c’est un moment important et on a enfin des parties civiles qui ont pu exprimer leurs émotions. C’est un soulagement pour beaucoup d’entre elles, je tiens à le dire », a commenté l’avocat des enfants du couple Jubillar, Me Boguet, rapporte La Dépêche.

Peu après neuf heures du matin, les trois juges et les six jurés d’assises se sont retirés afin de procéder aux délibérations et de passer en revue tous les éléments présentés depuis le 22 septembre dernier, date à laquelle le procès avait été ouvert. Deux questions devaient ainsi être tranchées par ces neuf personnes, à savoir : « Cédric Jubillar a-t-il, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines, volontairement donné la mort à Delphine Jubillar, née Aussaguel ? », et « À la date suscitée, Cédric Jubillar était-il le conjoint de Delphine Jubillar née Aussaguel ? ».

Que va-t-il se passer après le verdict ?

Si la première question reposait entièrement sur la culpabilité ou non de Cédric Jubillar, la raison même de la tenue de ce procès, la seconde a trouvé son utilité car au moins sept des neuf individus ont répondu « oui » à la première. Si l’accusé a été considéré comme le conjoint de Delphine Jubillar au moment de sa disparition, alors la peine aurait pu être plus lourde encore, un meurtre par conjoint pouvant entraîner la réclusion criminelle à perpétuité, relève Le Figaro.

La défense dispose normalement d’une période de dix jours pour interjeter appel de la décision, et force est de constater que les avocats de celui qui vient d’être déclaré coupable ont déjà annoncé leur intention de procéder ainsi. « Ce n’est pas fini, il y aura un deuxième round« , ont indiqué Mes Emmanuelle Franck et Alexandre Martin. Cédric Jubillar, qui est resté impassible à la lecture du verdict, devrait être immédiatement reconduit au centre pénitentiaire de Toulouse-Seysses (Haute-Garonne).