Après une longue attente, les choses semblent s’accélérer. Le Sénat américain a validé, mardi 23 avril, l’accord d’une nouvelle aide d’un montant de 61 milliards de dollars (57 milliards d’euros) à l’Ukraine, indique BFMTV. Dans la foulée, le président Biden a expliqué que les États-Unis allaient “commencer à envoyer des armes et du matériel à l’Ukraine cette semaine”. “Je signerai cette proposition de loi et m’adresserai au peuple américain dès qu’elle arrivera sur mon bureau demain”, a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le document insiste sur le fait que le Congrès a répondu à “l’appel de l’histoire” avec cette loi dont l’objectif est de “renforcer notre sécurité nationale et d’envoyer au monde un message sur la puissance du leadership américain”. La réponse de Volodymyr Zelensky, son homologue ukrainien, ne s’est pas fait attendre. Le chef de l’État s’est dit “reconnaissant envers le Sénat des États-Unis pour avoir approuvé une aide vitale pour l’Ukraine”.
Querelles partisanes
Le vote du plan est un soulagement pour l’armée ukrainienne. Celle-ci rencontre des difficultés à recruter de nouveaux soldats et manque de munitions. Dans le même temps, elle est confrontée aux pressions constantes des troupes russes à l’est. Les États-Unis sont le principal soutien militaire de Kiev, mais le Congrès n’avait pas adopté de grande enveloppe pour son allié depuis bientôt un an et demi. Et ce, essentiellement en raison de querelles partisanes.
D’un côté, Joe Biden et le Parti démocrate ont toujours soutenu cette aide, présentée comme un investissement dans la sécurité des États-Unis face à une Russie agressive. De l’autre, les républicains menés par Donald Trump se sont montrés de plus en plus réticents. Au point que le patron conservateur de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a bloqué le texte. Le chef républicain au Congrès a fini par soutenir la reprise de l’aide militaire et économique, après avoir expliqué préférer “envoyer des munitions à l’Ukraine qu’envoyer nos garçons se battre”.