Le patriarche Kirill, farouche partisan de la guerre en Ukraine, échappait en juin aux sanctions de l’Union européenne. Le chef de l’Église orthodoxe russe le doit au soutien du dirigeant hongrois Viktor Orban, soucieux de défendre “les valeurs chrétiennes”. Ils ne sont que 14 000 à se réclamer de cette confession dans ce pays d’Europe centrale de près de 10 millions d’habitants. Malgré cette faible présence, depuis le retour au pouvoir en 2010 de Viktor Orban, les liens se sont renforcés et les fonds ont afflué pour financer la construction de nouveaux lieux de culte.
Le Premier ministre a à cœur de rechristianiser ces terres séculaires en raison notamment du passé communiste. Dans la cité thermale de Heviz, les travaux entamés en 2020 ne sont pas finis mais on célèbre déjà la messe à même le béton et les fidèles n’ont que louanges pour Viktor Orban. “Il comprend ce qui est important, la Hongrie est un modèle de bonnes relations entre catholiques et orthodoxes”, commente Alexei Yazikov, un homme d’affaires russe de 61 ans, aux côtés de femmes aux foulards colorés. Le prêtre de la paroisse, Nikolai Kim, se dit […]