Dans la nuit du 14 au 15 décembre, la Hongrie s’est opposée à un accord sur un programme d’aide de 50 milliards d’euros de l’Union européenne (UE) à l’Ukraine. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a indiqué que 26 des pays de l’UE étaient d’accord pour fournir ces fonds, prélevés sur le budget de l’UE mais que seule la Hongrie s’était opposée à cette décision.
Un autre sommet pour parvenir à un accord
Pour rappel, pour que cette dernière soit adoptée, elle doit être approuvée à l’unanimité par les Vingt-Sept. France 24 précise en citant Mark Rutte : “Nous avons encore du temps, l’Ukraine ne sera pas à court d’argent dans les prochaines semaines. Nous nous sommes mis d’accord avec les 26 pays, je suis assez certain que nous pourrons parvenir à un accord au début de l’année prochaine, nous pensons à la fin janvier.” Il a annoncé dans la foulée qu’un autre sommet sera organisé plus tard afin de parvenir à un accord.
Un échec qui n’inquiète pas non plus Charles Michel, le président du Conseil européen : “Nous avons envoyé un signal très fort aux citoyens européens, un signal très fort adressé aux citoyens ukrainiens. Je pense que pour cette rencontre nous avons fait un grand pas dans la bonne direction”.
De son côté, Viktor Orban a indiqué sur X, anciennement Twitter : “Résumé du quart de nuit : veto sur l’argent supplémentaire à l’Ukraine, veto sur la révision du budget”. Comme le précise franceinfo, l’Union européenne avait prévu d’accorder à l’Ukraine une aide de 50 milliards d’euros, composée de 33 milliards de prêts et de 17 milliards d’euros de dons, sur quatre ans à compter de l’année prochaine. Une aide cruciale, alors même qu’une aide américaine de plus de 60 milliards de dollars est bloquée au Congrès à cause des réticences d’élus républicains.
Ouverture de négociation d’adhésion de l’Ukraine
Pourtant, la journée avait bien commencé : plus tôt les Vingt-Sept avaient réussi à s’entendre sur l’ouverture de négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Ce vendredi, Viktor Orban a réclamé “la totalité des fonds européens” afin d’envisager éventuellement de lever son véto. Dans une interview donnée à la radio d’Etat, le dirigeant de la Hongrie a déclaré : “J’ai toujours dit que si on procédait à un amendement du budget de l’UE (…), la Hongrie saisirait l’occasion pour revendiquer clairement ce qu’elle mérite. Pas la moitié, pas un quart, mais la totalité. »