Dans une actualité internationale au mieux morose, au pire tragique, une bonne nouvelle nous est parvenue cet été : la conclusion à La Havane, le 24 août, d’un accord de paix entre le gouvernement de Bogota et les Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC), visant à mettre fin à une guerre civile vieille de 52 ans, qui a fait, dans ce pays de 48 millions d’habitants, 220 000 morts et plus de 6 millions de déplacés.
Certes, la partie n’est pas terminée. Le texte définitif de l’accord doit être signé le 26 septembre à l’ONU. Surtout, les Colombiens seront invités le 2 octobre à voter pour ou contre l’accord. Il faut que 13 % des inscrits se prononcent pour qu’un « plébiscite » soit valable. Or les Colombiens, en règle générale, votent peu…
Le chef de l’État, Juan Manuel Santos, qui a fait du retour de la paix un objectif majeur de sa présidence, s’est félicité de la conclusion de l’accord. Son prédécesseur, Álvaro Uribe, qui s’était efforcé sans succès d’écraser les FARC, a dénoncé au contraire une […]