Un atterrissage d’une portée hautement symbolique. Dimanche 3 octobre, un vol de la compagnie aérienne EgyptAir au départ du Caire a atterri sur une piste de l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv en Israël. Jusqu’à maintenant, et depuis des décennies, les liaisons entre l’Égypte et Israël étaient discrètement assurées par Air Sinai, une filiale d’EgyptAir lancée exprès, précise Times of Israël. Désormais, la compagnie nationale égyptienne assurera quatre vols commerciaux sans escale entre ces deux villes. Jusqu’à ce week-end des avions non-marqués et évitant toute référence au drapeau égyptien étaient utilisés sur ce parcours. Désormais, EgyptAir assume pleinement ces dessertes et affiche ses couleurs habituelles. Comme le veut une tradition dans le domaine de l’aéronautique, l’avion a été aspergé d’eau à son atterrissage, rapporte Radio J. Une manière de saluer, notamment, l’arrivée d’une nouvelle compagnie aérienne dans un aéroport.
“Une première historique”
“Un avion de la compagnie EgyptAir a atterri en Israël, c’est une première historique”, a précisé Ofer Lefler, porte-parole de l’Autorité de l’aviation civile israélienne (IAA) à l’AFP, rapporte Le Figaro. Le traité de paix entre l’Égypte et Israël date pourtant de 1979. L’Égypte était alors le premier pays arabe à signer un tel accord avec l’État hébreu. Décrite par le quotidien comme un pays médiateur, désireux de mettre un terme aux violences entre Israël et le mouvement palestinien Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, l’Égypte avait accueilli Naftali Bennett, le Premier ministre d’Israël, en septembre dernier. Il s’agissait de la première visite d’un chef de gouvernement israélien depuis plus de dix ans en Égypte. Parallèlement, Israël normalise ses relations avec d’autres États arabes. La semaine dernière, le premier vol commercial en provenance de Manama à Bahreïn s’est posé à Tel-Aviv, indique i24news. Les deux parties avaient signé les “Accords d’Abraham” le 15 septembre 2020 à Washington, sous l’égide de l’ONU.