L’ancien entrepreneur a expérimenté sur sa peau la nature profondément illibérale du système judiciaire japonais. « J’étais muselé, j’assistait impuissant aux charges de la presse nourries par les procureurs et par Nissan », déplore dans une longue interview exclusive publiée le 16 janvier par le magazine Paris Match. Lorsqu’il décide de tenir une conférence de presse à Tokyo, la réponse du procureur en charge de son cas aurait été en le lisant: « Il a le droit de parler… et nous avons aussi le droit de présenter des nouvelles charges ». Le magistrat lui aurait également interdit tout contact avec son épouse, en prétextant qu’il aurait pu « influencer des témoins ». Et quand il a souhaité avoir une rencontre d’une heure en visioconférence avec sa femme, « le juge a demandé la liste des sujets que nous voulions aborder et pourquoi nous y tenions », accuse-t-il.

Des déclarations fortes qui, si elles s’avéraient exactes, jetteraient une ombre supplémentaire sur […]