Il y a quatre ans, le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi invitait les religieux musulmans à « améliorer l’image de l’islam face au monde ». Par conséquent, les autorités religieuses islamiques permettent aux femmes musulmanes d’être mieux entendues. Ces trois derniers mois, les religieux ont annoncé que les femmes pouvaient désormais officier comme prédicatrices dans les mosquées et les écoles, participer aux conseils gouvernementaux et chanter dans des chorales consacrées à la musique liturgique.
« Ces mesures montrent que l’islam peut évoluer vers une ouverture aux autres religions », explique Wafaa Abdelsalam, une physicienne de 38 ans nommée par le Ministère des dotations religieuses pour prêcher deux fois par semaine dans deux importantes mosquées des banlieues du Caire. « Le public qui est venu écouter mes prêches sur le ramadan était principalement composé de femmes venant des classes moyennes et supérieures. Elles m’ont affirmé que jusqu’à notre rencontre, elles n’avaient personne à qui parler de la place de l’islam dans leurs vies. » […]