Trois ans après Dubaï, Osaka, ville portuaire de l’est du Japon, accueille les visiteurs du monde entier à l’occasion de l’exposition universelle qu’elle organise. Depuis le 13 avril et jusqu’au 13 octobre, Osaka-2025 s’articule autour du thème ‘Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain’. Un élan à la modernité comme le veut l’usage de telles expositions, et un regard porté sur l’utilisation des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle qui ont pris une place non négligeable dans le quotidien d’une partie de la population.
Pour sa deuxième exposition après celle de 1970, la ville japonaise a choisi de construire une architecture en bois unique et immense. Le « Grand Anneau » est ainsi la plus grande structure en bois au monde, comme le souligne L’usine Nouvelle. Certifié par le Guinness Record, la structure mesure 20 mètres de hauteur pour 2 kilomètres de circonférence. Quant à l’origine du bois utilisé, 70% vient de cyprès et de cèdres japonais et 30% est issu de pin écossais.
160 pays et régions du monde représentés
Les expositions universelles sont l’occasion de mettre la lumière sur le pays qui reçoit mais aussi sur des innovations venues de l’étranger. Ainsi, à Osaka-2025, près de 160 pays et régions du monde sont représentés. Le pavillon de la France se découvre en deux temps. D’abord une exposition permanente de 1 560 m² qui offre aux visiteurs l’admiration des statues de Rodin, une tapisserie d’Aubusson géante inspirée d’une du film d’animation du studio Ghibli, « Princesse Mononoké », précise France 24.
De plus, des expositions temporaires consacrées à l’artisanat de luxe et aux vins d’Alsace ont été installées. À ce sujet, l’actrice Sophie Marceau et le judoka, triple champion olympique, Teddy Riner, ont inauguré les lieux le jour de l’ouverture de l’Exposition universelle, souligne la source. Le rugbyman, champion olympique, Antoine Dupont, et l’actrice Léa Seydoux, également parrains du pavillon tricolore, se rendront au Japon ultérieurement.
Une exposition très politisée
La seule ombre au tableau d’Osaka-2025 est sûrement le contexte géopolitique et économique complexe dans lequel elle a lieu. Tandis que le Japon traverse une crise économique d’ampleur, le monde est bousculé par la guerre commerciale initiée par le président américain Donald Trump, sans oublier les conflits armés entre la Russie et l’Ukraine, et Israël et le Hamas. Lors de la cérémonie d’inauguration, l’empereur nippon Naruhito a déclaré espérer que l’Exposition universelle 2025 « offrira[it] aux peuples du monde l’occasion de respecter non seulement leur propre vie, mais aussi l’existence des autres », selon Le Monde qui cite l’AFP.
De son côté, le premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a déclaré : « Après avoir surmonté la pandémie de Covid-19, le monde est désormais confronté à une crise marquée par de nombreuses divisions. Il est extrêmement important que des personnes du monde entier se rassemblent et abordent la question de la vie à notre époque, en s’exposant aux technologies de pointe et à la diversité des cultures et des modes de pensée. » L’essentiel est peut-être là et Osaka-2025 espère faire émerger de cette exposition des réflexions nécessaires à un mode de vie ballotté entre l’inquiétude de l’avenir du monde et le développement sans précédent des nouvelles technologies.