Ce territoire, qui aurait dû revenir au Pakistan en 1947, s’est retrouvé annexé par l’Inde. Pour ce pays, le Cachemire, à majorité musulmane, est essentiel : c’est la meilleure preuve que l’Inde est un État laïc et fédéral, respectueux de la diversité religieuse et régionale. Pourtant, comme l’ont rappelé à plusieurs reprises des ONGs comme Amnesty International ou Human Rights Watch, l’État indien a laissé ses forces de sécurité terroriser les Cachemiris par de multiples atteintes aux droits de l’homme.
Ainsi, le viol des femmes, pour obtenir des informations, pour punir ou humilier tout un voisinage, ou sans aucune autre raison que le caprice de certains militaires, est une horrible pratique dont on entend parler depuis les années 1990. Plus généralement, la population cachemirie se considère comme discriminée, opprimée. Et la violence répressive, au nom de la lutte contre le séparatisme, est disproportionnée.
Un cercle vicieux de manifestation-répression
Le gouvernement indien a voulu remédier à cette disproportion, semble-t-il : en 2010, les forces de sécurité au Cachemire ont été dotées d’armes considérées comme non létales, des carabines à plomb notamment. Or cette même année un jeune adolescent de […]