D’après ses proches, cités par RFI, il était 9 heures du matin lorsqu’il est décédé. Dimanche 16 janvier, l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta, alias IBK, est mort à son domicile de Bamako. Il avait 76 ans. Son décès survient un an et demi après avoir été renversé par les militaires, lesquels défient aujourd’hui une partie de la communauté internationale.

Un communiqué du gouvernement de transition malien, dirigé par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, qui fut ministre d’IBK avant de devenir son opposant, a précisé que son décès est survenu “à la suite d’une longue maladie”. Il avait été soigné à plusieurs reprises à Abou Dhabi, dans un hôpital américain, précise RFI, qui cite une personne qui l’avait vu quelques jours avant sa mort disant : “Le président est en train de se laisser mourir”.

Deuxième coup d’État

Sa présidence, entamée en septembre 2013, coïncide avec la tourmente dans lequel le Mali est plongé depuis 2012, note Le Monde. En 2020, il avait été évincé du pouvoir après plusieurs mois de mobilisation du peuple malien exaspéré par les multiples violences (jihadistes, communautaires) qui meurtrissaient le pays. Mais aussi, par la faillite des services de l’État et une corruption notoire.

Un deuxième coup d’État avait suivi en mai 2021. Depuis, la junte, dirigée par le colonel Assimi Goïta, a annoncé vouloir diriger le pays pendant plusieurs années alors qu’elle s’était engagée à organiser, fin février, des élections présidentielle et législative afin de permettre le retour des civils au pouvoir. À ce propos, le Mali est, depuis peu, confronté à de lourdes sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).