À Mananjary, les traces du cyclone Batsirai, qui avait détruit la ville à 90 % début février, sont encore visibles. Les réparations de fortune ont permis à la vie de reprendre, mais l’aide internationale reste vitale.
Soutenir les plus fragiles
C’est notamment le cas dans les deux orphelinats soutenus par la Fondation La Cause, et dont la reconstruction mobilise plusieurs organismes protestants français : La Cause, le Défap et ADRA (Agence adventiste du développement et de l’aide humanitaire). Au Catja (Centre d’accueil et de transit des jumeaux abandonnés) tout comme au centre Akany Fanantenana, des sacs de vivres viennent s’entasser dans la cour au gré des livraisons : du riz, de l’huile, des boissons, du charbon… Les deux dernières ont eu lieu le 20 mars et le 13 avril. Mais il faut tenir jusqu’à ce que cultures et élevages puissent reprendre.
Pas de reprise des cultures avant l’été
« Après un tel cyclone et après les crues », témoigne Véronique Goy, du service Enfance de La Cause, « la terre ne peut rien produire pendant quatre mois. Il faut ensuite deux mois pour relancer les cultures. Autant dire qu’il n’y aura rien avant l’été ». Pour l’instant, les besoins alimentaires de base ont pu être couverts par une enveloppe de 10 000 € fournie par La Cause et ADRA. Mais le plus gros reste à faire : reconstruire, pour sortir de la survie et de l’urgence.
Les ingénieurs d’ADRA-Madagascar ont établi un premier chiffrage des travaux ; il devrait parvenir sous peu aux organismes qui se sont associés pour reconstruire les orphelinats. Sur les 50 000 euros qui seront probablement nécessaires, un peu plus de la moitié a pu être réunie.