Dimanche 1er mai 2016, l’Eglise protestante française de Beyrouth fermait ses portes et se mobilisait, comme l’an passé pour participer à la manifestation solidaire des travailleuses domestiques au Liban. La raison de cette manifestation ? Des revendications sociales et humanitaires. Pourquoi cette date ? C’est celle choisie depuis six ans par les ONG spécialisées dans l’aide aux employées de maison.
Le défilé était composé d’environ trois cent personnes, principalement des employés de maison demandant plus de droits. En effet, ceux-ci « ne sont pas soumis au code du travail mais au système “Kafala” qui ne leur garantit que très peu de droits. Corvéable toute la journée, un seul jour de congé le plus souvent optionnel, passeports retirés, leur vie pendant les trois années que dure le contrat est entièrement soumise à l’arbitraire de leurs patrons », explique Christine Lacoste.
L’Eglise protestante française de Beyrouth est composée d’employés de maison malgaches, à 80%. Ils sont présents au culte le dimanche quand leurs employeurs le permettent. « Leurs sourires, leurs chants empreints de joie réchauffent notre culte. “Ne soyez pas tristes! La joie qui vient du SEIGNEUR, voilà votre force!” (Néhémie 8 v 10) : Voilà l’appel que m’adressent mes sœurs malgaches », conclut Christine Lacoste.