Jusqu’à ces derniers mois, Abraham Barberi n’avait qu’une idée en tête : sortir de jeunes narcotrafiquants de la délinquance grâce à des offices religieux en rap. Le pasteur baptiste de Matamoros, une ville mexicaine qui n’est séparée des États-Unis que par le fleuve Rio Bravo, a lui-même vécu un parcours chaotique “avant que le Seigneur ne change (sa) vie”: alcoolisme dès 12 ans, immigration clandestine aux États-Unis, trafic de drogue, crime, prison…
Le père de quatre enfants continue d’animer son “église hip-hop”, comme il l’appelle. Mais il s’est aussi résolu à des lectures plus calmes de l’Évangile pour satisfaire de nouveaux hôtes : plus de 200 personnes d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale qui rêvent de rejoindre l’autre rive du […]