La Fédération protestante de France (FPF), qui avait participé à la déterminante mission de dialogue en Nouvelle-Calédonie de 1988, a appelé mercredi l’État français « à renouer avec un esprit d’écoute et un positionnement plus neutre » dans la crise calédonienne. Cela permettrait de « favoriser la reprise d’un dialogue respectueux et le dépassement des blessures des uns et des autres », ajoute la FPF dans un communiqué diffusé alors que le président Emmanuel Macron est en route pour la Nouvelle-Calédonie.

La FPF rappelle le « rôle déterminant des Églises, et notamment de la Fédération protestante de France », dans la mission de dialogue lancée en 1988 par le Premier ministre Michel Rocard pour trouver une solution aux violences qui avaient culminé dans l’assaut de la grotte d’Ouvéa en mai 1988. Cette mission comptait parmi ses membres le président de la FPF d’alors, Jacques Stewart. Elle avait débouché deux mois plus tard sur les « accords de Matignon » scellant une réconciliation, au travers d’un rééquilibrage économique et d’un partage du pouvoir politique.

Apaiser les tensions

Cette fois encore le président de la FPF, Christian Krieger, qui s’est lui-même rendu en Nouvelle-Calédonie […]