Le jeudi 3 juillet, Emmanuel Macron a vivement réagi à l’inculpation pour espionnage de deux ressortissants français par l’Iran, survenue en début de semaine. Les faits concernent Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en 2022 à Téhéran, et désormais accusés de travailler pour les services israéliens. Cette montée de tension s’inscrit dans un contexte diplomatique déjà dégradé entre la France et la République islamique.

Des accusations d’espionnage aux allures de bras de fer diplomatique

Le 2 juillet, les autorités iraniennes ont annoncé que Cécile Kohler et Jacques Paris étaient officiellement inculpés pour « espionnage au profit du régime sioniste ». Selon Le Monde, les deux Français, arrêtés il y a plus de deux ans, auraient été impliqués dans des activités hostiles à la sécurité nationale. Téhéran prétend détenir des éléments matériels de preuve, sans en avoir présenté la teneur.

Emmanuel Macron a ainsi dénoncé une « provocation envers la France » et un comportement « indigne », appelant à la libération immédiate de ses ressortissants. Les familles des deux détenus assurent de leur côté que leur voyage en Iran avait une visée purement touristique. Mais pour Téhéran, l’affaire s’inscrit dans un rapport de force assumé avec les puissances occidentales.

Téhéran sur la défensive, Paris sur le fil

Comme le relève Le Figaro, cette affaire s’inscrit dans une logique de « prise d’otages diplomatiques » souvent reprochée au régime iranien. Plusieurs ressortissants européens et américains sont actuellement détenus dans des conditions similaires. L’objectif étant de faire pression dans le cadre des négociations sur le nucléaire ou d’obtenir des échanges de prisonniers. Il s’agit là d’une stratégie de surenchère dénoncée par de nombreux États.

Selon 20 Minutes, le président de la République n’exclut pas des mesures de rétorsion, bien qu’aucune n’ait été précisée. L’ambassadeur d’Iran a été convoqué à plusieurs reprises, sans résultat concret. À ce jour, quatre Français sont encore emprisonnés en Iran alors que la France appelle la communauté internationale à condamner ces pratiques et à accentuer la pression diplomatique.