Ferdinand Marcos Junior, fils du défunt dictateur du même nom, a remporté, mardi 10 mai, une victoire écrasante à la présidentielle aux Philippines, réinstallant son clan familial au sommet du pouvoir 36 ans après la révolte populaire qui l’en avait chassé. Selon des résultats portant sur plus de 90% des circonscriptions, Marcos Junior, surnommé “Bongbong”, obtenait près de 30 millions de voix, soit environ deux fois plus sa principale rivale, la vice-présidente sortante Leni Robredo, une avance impossible à rattraper. Il lui suffisait, lors de ce scrutin à un seul tour, d’être celui des dix candidats qui obtenait le plus de voix pour l’emporter.
Dans une allocution mardi à l’aube depuis son quartier général de campagne à Manille, “Bongbong”, 64 ans, s’est abstenu de proclamer sa victoire, se contentant de remercier ses partisans pour leurs mois de “sacrifices et de travail”. “Attendons que ce soit très clair, que le décompte atteigne 100% des voix, et alors nous pourrons célébrer”, a-t-il dit. Dans la capitale, ses partisans euphoriques lançaient des feux d’artifice et parcouraient les rues en agitant des drapeaux philippins. Environ 67 millions de Philippins étaient appelés aux urnes pour ces élections générales, lors desquelles devaient également être désignés le vice-président ainsi que les députés, la moitié des sénateurs, les gouverneurs de province et des milliers d’autres […]