C’est pour lutter contre ces dérives que la plateforme France Volontaires, dont fait partie le Défap, a lancé un cycle d’ateliers fin 2020, travaillé avec la députée Anne Genetet à une proposition de loi spécifique, et s’apprête à lancer une campagne de sensibilisation pour un volontariat international solidaire et responsable.
De l’engagement solidaire, le «volontourisme» reprend généralement tous les codes. À ceci près qu’il est organisé par des entreprises, qui utilisent les méthodes commerciales du tourisme de masse sous couvert de l’image du volontariat international, afin de pouvoir faire du profit sur la misère et la détresse, mais aussi sur la bonne volonté de jeunes désireux de s’engager. Ces agences de voyage d’un genre particulier organisent leurs séjours, non pas en fonction des besoins des populations locales, mais plutôt de la loi de l’offre et de la demande. Les coûts des séjours de «volontourisme» sont généralement élevés, en moyenne 2000 euros / personne pour 2 semaines (vols non compris).
Alors que le rôle positif du volontariat international en faveur d’un monde plus solidaire a été souligné par le Secrétaire général des Nations unies, qui dans son rapport de synthèse de décembre 2014 notait que les volontaires constituent «un levier puissant et transversal de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable», le «volontourisme», au mieux, n’apporte rien aux populations locales, et au pire, déséquilibre l’économie locale, entretient la pauvreté voire crée des […]