En 2017, à la prise de fonction de Donald Trump, Réforme a écrit un éditorial qui posait la question de la différence entre le nouveau président américain, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine. Il répondait que les trois dirigeants avaient un tempérament autoritaire et voulaient plier la réalité à leur ambition, mais que si tous les trois avaient été élus, seul le premier vivait dans un pays dont la pratique démocratique était solidement ancrée : « Une démocratie ne se juge pas seulement à l’élection de son dirigeant, mais au respect d’un certain nombre de principes comme la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire, l’intégrité des services publics, l’indépendance des médias, la liberté religieuse et le dynamisme des institutions intermédiaires que sont les syndicats, les associations ou les Églises… » Ces principes qualifient l’État de droit comme le rappelle l’interview de Jean-Marc Sauvé.

Les États-Unis sont encore une grande démocratie, mais si cette dernière se mesure à la présence de contre-pouvoirs, force est de constater que le président Trump a plus de pouvoir qu’il y a huit ans puisque […]