« La guerre en Ukraine n’aurait jamais eu lieu avec moi » au pouvoir, a martelé Donald Trump pendant le premier débat de la présidentielle américaine face à Joe Biden jeudi 27 juin. « C’est vrai! », approuve bruyamment Monika Rothenbuhler, au milieu des applaudissements dans un bar de San Francisco. La vice-présidente du parti républicain local est en terrain conquis dans le pub choisi par les conservateurs pour assister ensemble au duel télévisé, dans une ville où ils représentent une minorité des électeurs.
Les nombreuses invectives et le sarcasme de Donald Trump à l’intention du président démocrate sont accueillis par des rires et cris d’approbation, tandis que chaque hésitation et râclement de gorge de Joe Biden fait exulter le public. Sauf Hazel Reitz, 80 ans. « Je ne comprends pas un mot de ce qu’il dit », lance-t-elle, accablée, à sa voisine. « Oui c’est vraiment triste », répond celle-ci. Les deux femmes ne se connaissent pas, mais se sont vite repérées à leurs réactions, inverses à celles du reste du public. « Mon Dieu… », se lamente Adina Erridge, tandis que Hazel secoue la tête, l’air désespéré, pendant que l’ancien chef d’Etat défend son attitude lors de l’assaut du Capitole par ses partisans le 6 janvier 2021.
« Au moins il articule »
Et quand il assure qu’il va « faire évacuer » tous les migrants illégaux des Etats-Unis, elles s’exclament en cœur: « Et comment tu vas faire ça?! ». Les deux femmes, qui voteront pour Joe Biden sans […]