« Le Seigneur Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder », lit-on en Genèse 2, 15. C’est bien ce que font des habitants – et plus particulièrement des habitantes – de la petite ville de Mojui do Campos, au milieu de l’Amazonie, que nous présente le reportage ci-contre. Ces femmes essaient de maintenir une agriculture locale saine, une gageure dans cette région où s’étendent à présent d’immenses champs de soja, gagnés sur la forêt, et cultivés à grand renfort de pesticides. Soja exporté dans le monde entier, y compris en France, pour nourrir le bétail qui produira viande, beurre ou lait « français ». On est au cœur des enjeux de la COP30, qui se tiendra du 10 au 21 novembre à Belém, au Brésil, lieu hautement symbolique situé aux portes de l’Amazonie, plus grande forêt tropicale du monde et réserve de carbone de la planète.

Les représentants des 197 pays signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques doivent s’y retrouver pour réaffirmer leur détermination à faire progresser l’action climatique au niveau mondial, alors que l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée. Les États doivent rendre publique leur nouvelle feuille de route de réduction de CO2 d’ici à 2035, mais hésitent à […]